Nouveau Choeur
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Carthage
Le voyage récent du Chœur « Claye Vocale » en Tunisie (8-17 mai 2008) a été une découverte pour beaucoup de choristes et d'accompagnateurs : découverte d'une histoire tourmentée, de sites archéologiques le plus souvent négligés par les touristes pressés, de paysages grandioses notamment dans le Sud et de Tunisiens dont l'accueil chaleureux a frappé chacun d'entre nous. Découverte aussi d'un lieu chargé d'histoire - celui-là même où le Chœur a eu le bonheur et l'honneur de donner un concert mémorable - : la cathédrale Saint Louis (maintenant connue sous le nom d'Acropolium depuis qu'elle n'est plus un lieu de culte), lieu supposé de la mort de Louis IX (Saint Louis) de retour de croisade.
Pour prolonger les souvenirs inoubliables de ce voyage vers une terre à la fois exotique et amie, voici quelques lectures qui pourront permettre à chacun de connaître encore mieux Carthage, ville mythique qui continue à frapper tant d'imaginations à cause de son destin tragique : être rayée de la carte du monde par l'épée et par le feu.
Les lecteurs pourront consulter « Les Cahiers de Science et Vie » parus en avril 2008 avec d'excellents articles d'historiens consacrés à « Carthage "La cité qui fit trembler Rome"». Pour la consultation, cliquer ICI . Documents exceptionnels pour mieux comprendre pourquoi Carthage et Rome se sont affrontées pendant des décennies et pourquoi Carthage et Hannibal ont finalement perdu la bataille à la suite de la troisième guerre punique (149-146).
Pour prolonger ces réflexions sur le sort de la cité, il faut également lire le magnifique récit du journaliste Daniel Rondeau intitulé tout simplement Carthage (éditions Nil, mai 2008). Ce ne sont que 179 pages mais 179 pages de poésie, de descriptions d'un lyrisme poignant, de réflexions philosophiques sur le sort de l'humanité, sur la grandeur et la décadence du monde ancien et du monde actuel. Les emprunts aux philosophes, aux historiens de l'Antiquité (Tertullien, Hérodote, Thucydide, Polybe, Apulée, Virgile, le grand Saint Augustin des Confessions) mais aussi aux écrivains et aux poètes de l'Orient et de l'Occident (Flaubert et sa célèbre Salambô, des poètes et des écrivains arabes) ne doivent pas décourager le lecteur car, sous la plume de Daniel Rondeau, tout s'éclaire, tout s'imbrique, comme une mosaïque qui devient tableau. Ainsi le passé permet de comprendre les guerres du présent et les souffrances actuelles de certains peuples.
Enfin, comment oublier les derniers mots de ce récit dont la simplicité et la profondeur ne peuvent que toucher : « La Méditerranée nous convie à un art de vivre. Dans le silence de Carthage, écoutons ce cœur qui n'a cessé de battre. Il nous rappelle qu'il ne faut pas escamoter l'Histoire. La nuit cruelle n'est jamais loin du jour. »
Voir aussi l'histoire de Carthage en cliquant ICI
Impressions tunisiennes (suite).
TUNIS LA BLANCHE
Tunis la blanche grimpe et s'étale le long des collines. La chaleur l'écrase dès la fin du printemps. Mais le souffle de la mer n'est jamais loin.
Dès l'aube, Tunis vibre au rythme des voix mêlées des muezzins et des klaxons intempestifs des voitures qui la réveillent chaque matin. Elle s'anime alors et la foule se presse dans les bus surchargés, le métro, les taxis jaunes brinquebalants qui sillonnent la ville jour et nuit. Elle se déverse dans la médina - foule de touristes pressés et de tunisois faisant leurs emplettes -. Foule bigarrée, bariolée. Tour de Babel où s'échangent des informations dans toutes les langues. Lieu labyrinthique où l'on se perd pour mieux se retrouver. Labyrinthe aux mystères cachés derrière les lourdes portes cloutées aux belles couleurs safranées, azurées. Senteurs âcres ou sucrées des souks, couleurs vives des épices. Chéchias, burnous, voiles noirs ou colorés.
Tunis la blanche est une symphonie de couleurs, de parfums suaves ou épicés, d'odeurs mêlées, de musiques orientales lancinantes comme celle du malouf andalou nostalgique et poignant que l'on entend sur toutes les radios, dans tous les taxis mais aussi dans tous les palais tunisois au moment du Ramadan.
Dans Tunis la blanche bat le cœur d'un pays chaleureux et attachant. Comment ne pas y revenir ?
Vues du tophet de Carthage dans le quartier de Salambô.
Cet ancien cimetière punique est maintenant un lieu de paix et de méditation
envahi d'herbes folles, de coquelicots, de capucines,
de papyrus, de câpriers et de grenadiers.
Ci-dessus le symbole de Tanit, déesse tutélaire de la cité avec Baal Hammon.
Vue partielle des ports puniques (ici le port militaire, circulaire)
dominés par l'ex cathédrale Saint Louis sur la colline de Byrsa.
Conçus au 4e s. a. J.-C. selon un ingénieux dispositif,
le port de commerce et le port militaire
(qui pouvait accueillir près de 220 embarcations de 60 rameurs)
étaient la clé de la suprématie des Carthaginois.
Villa romaine à péristyle dite de la "volière"
avec en arrière plan le golfe de Tunis
dominé par la montagne de Bou Kornine (deux cornes).
Thermes d'Antonin construits de 145 à 162 ap. J. C.
avec la splendide colonne du frigidarium.
Cette colonne de 20 m de haut supporte un chapiteau corinthien
en marbre blanc de 4 tonnes.
L'ensemble pèse 50 tonnes.
Bougainvilliers, jasmins, roses : tout Carthage embaume, au gré des saisons. La végétation enlace amoureusement les pierres à la gloire déchue. Mais Carthage est toujours là, sous les pieds des touristes et dans le cœur de chaque visiteur : dans son musée, sur l’esplanade de l’acropole de Byrsa qui domine le golfe de Tunis, dans l’ombre majestueuse du Bou Kornine aux deux cornes embrumées ou resplendissantes dans la clarté du matin, dans le Tophet de Salambô, dans le parc luxuriant qui entoure les Thermes d'Antonin. S'y promener est un régal pour les yeux et pour l'esprit.
Marie-Hélène Caspar
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